Ce jeudi 6 octobre 2022, c'est la journée des aidants familiaux.
L'"aidant familial" est une personne qui vient en aide d'une personne proche de sa famille. Cette dernière étant dépendante ou handicapée. Cette aide a un caractère "non professionniel" (à différencier avec un aidant professionnel). Le terme "proche aidant" ou "aidant" élargit le terme "aidant familial" aux personnes qui aident à titre non professionnel, tout en n'étant pas un membre de la famille de la personne aidée.
Depuis quelques années, notre société a pris conscience de l'importance des aidants pour maintenir les personnes aidées à leur domicile (caractère notamment économique) et souvent au milieu de leurs proches (caractère d'humanité).
Des lois ont été votées pour donner des droits aux aidants : droit au répit, congés, temps partiels, aides financières, ... (cf Guide ministériel du proche aidant).
Le 5 août dernier, je publiais l'article Equation des responsabilités de bienveillance qui évoquait 3 niveaux de responsabilité de bienveillance :
Aidant : bienveillance à la personne aidée
Considérons qu'un aidant joue la première partie de l'équation par rapport à la personne aidée : en prenant soin de la personne aidée, elle lui porte attention et lui porte soin.
Attention tout de même à mettre de la variabilité, de la diversité, de la nuance dans cette analyse : si la bienveillance est dans le "quoi", elle ne l'est pas forcément dans le "comment", à considérer en intensité et en fréquence (par exemple, quelques fois, elle s'énerve plus ou moins, dépasse les bornes ou non, elle fait des impasses, ...).
La bienveillance peut être abordée, comprise, analysée, guidée par une échelle de la bienveillance en 3 segments : la bienveillance, l'absence de bienveillance et la malveillance. Je vous invite à consulter la page dédiée à l'échelle de la bienveillance qui me semble intéressante pour aborder la situation des aidants et des aidés.
Aidant : bienveillance à soi-même
La bienveillance à soi-même, c'est là que souvent le bât blesse : la personne aidant ne prend pas suffisamment (pas du tout) soin d'elle-même. Et ce pour une diversité de raisons qui peuvent se conjuguer :
- elle a tellement la tête dans le guidon qu'elle n'a pas le temps ;
- ses motivations, ses valeurs sont tellement tournées vers les autres, qu'elle est dans l'oubli de soi ;
- elle aimerait bien se donner du temps, elle voudrait tirer la signal d'alarme, mais elle se sent dans l'indécence de le faire au vu de la difficulté et/ou la souffrance de la personne aidée;
- elle aimerait bien se donner du temps, elle tire le signal d'alarme, mais elle ne se sent pas entendue ; le seul retour qu'elle a est un "prends soin de toi !" qui sonne comme un "bonjour" ou à un "à bientôt" sans substance et exprimé dans un coup de vent. Quelques fois, soit il est carrément exprimé dans un mélange de cynisme et d'hypocrisie, soit/et il est reçu ajoutant une tension supplémentaire : celle de l'injustice ou de l'auto-culpabilité de ne pas prendre soin d'elle-même qui se rajoute éventuellement à l'auto-culpabilité de ne pas en faire assez pour l'aidé.
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