Son excellence auto-proclamée Le Temps et toute sa cour paradent en fanfaronnant dans une rare sortie dont l'a supplié sa chérie Urgence pour calmer son peuple.
Il rencontre sur son chemin en un endroit isolé une femme qui pourrait être resplendissante si elle ne portait pas des traces de coups récents et plus anciens, peut-être de son époux violent ?
« Quel est ton nom ? » l'interpelle brusquement le Temps qui s'agace du haut de son pur-sang de ne pas l'avoir vu faire ses révérences devant lui, et bien à plat.
« Je suis Dame Nature » répond-elle aimablement semblant ne pas avoir pris ombrage du ton tonnerre et sans esquisser le moindre mouvement autre que celui de ses lèvres.
« Et toi, mon fils comment t'appelles-tu et qui sont tes frères à 2 et 4 pieds avec toi ? »
« Damnée Nature, te voilà bien impertinente de ne pas reconnaître ni saluer comme il se doit ton empereur Le Temps qui fait les horloges et la météo. Et sache que les seules révolutions que l'on considère avec moi sont celles que je préside tous les jours et 24h sur 24 de la planète terre autour d'elle-même » dit-il manifestement très fier de son trait d'esprit que d'aucun pourrait trouver émoussé.
« Mon fils, comment te voilà élevé étrangement très au-dessus de ton nombril ? Crois-tu vraiment que tu sonnes le La tout autour de toi ? » dit alors Dame Nature.
« Serais-tu folle, ignorante ou déconnectée des réalités pour ne pas voir ma mainmise totale sur la vie des hommes et des animaux qu'ils croient exploiter, mais qui en réalité subissent ma loi à moi, qu'ils soient sur terre, en mer ou en l'air, l'air de rien » continue Le Temps toujours fort content de lui-même et de ses traits d'esprit du même acabit.
« Mon fils, je sens à tes mots que tu serais peut-être à la tête d'un château de cartes qui pourrait vite s'effondrer si une des cartes décidait de jouer son propre jeu de l'autodétermination et de la bienveillance, suivie par d'autres au vu des impacts positifs de ce jeu gagnant-gagnant. Et tu retrouverais ni plus ni moins le rôle qui devrait être le tien ».
« Balivernes et impertinence ! Constate par toi-même ma toute puissance et cette magnifique pyramide qui me fait régner du haut vers le bas et même les machines de tous poils sont à ma botte. Mon tempo bat dans tous les cœurs, toutes les montres, toutes les horloges, tous les agendas, tous les objets électroniques jusqu'aux satellites. Et j'ai même réussi, tout en gardant le même tempo depuis des générations, à accélérer les rythmes. Et tout le monde n'y a vu que du feu. Je suis l’illusionniste ultime » réagit Le Temps en deux temps.
« Mon fils, je te répète que même si ton illusion fait certes illusion, elle crèvera comme une baudruche, et je compte sur d'autres de mes enfants pour souffler ton château de cartes car aussi mal en point tu me vois aussi mal en point sont ou seront mes enfants à te laisser faire joujou en psychopathe avéré. »
Le Temps est furieux qu'on puisse lui résister et lui tenir de tels propos de lèse-majesté. Il se saisit de sa plus grande aiguille pour transpercer cette insupportable quand son cheval, lui aussi fils de Dame Nature, envoya d'une ruade son pesant et déplaisant cavalier sur les roses dont il fallut lui enlever les épines et pas seulement du pied.
L'amoral de cette histoire, facile à trouver, non ?
Mais pas facile à déloger.
Alors, joue la carte toi-aussi de l'envoyer sur les roses !
La 2ème morale c'est que la conversation n'a pas tourné autour de Dame Nature, mais rien malheureusement d'inhabituel dans les temps qui courent ... trop vite.
Alors, donnons-lui la parole, donnons-nous la parole nous toutes et nous tous enfants de Dame Nature.
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